
Google Mail (Gmail) est un service de messagerie électronique, « gratuit »* pour les particuliers, proposé par Google depuis 2004 et compte 1,8 milliard d’utilisateur·ices dans le monde. Ses amis ? Des géants du web comme Apple Mail, Hotmail, Yahoo, Wanadoo, Outlook… qui posent les mêmes problèmes !
Vos données personnelles sont collectées
Google utilise toutes les données de vos comptes pour vous profiler. Il peut ensuite revendre ces profils (informations sur vous, votre localisation, votre niveau de revenu votre âge, vos centres d’intérêt, y compris religieux ou liés à des problèmes de santé, etc) à des annonceurs qui vont vous refiler de la publicité (via des enchères publicitaires en temps réel) et vous pousser à surconsommer.
Gmail est souvent critiqué et condamné pour ses pratiques en matière de confidentialité. Les utilisateurs peuvent être préoccupés par le fait que leurs données personnelles soient accessibles à Google et potentiellement à des tiers. Les experts en cybersécurité recommandent souvent de passer à des services de messagerie plus axés sur la confidentialité qui ne revendent pas vos données au plus offrant.
Ils polluent beaucoup
En 2023, les seules émissions de CO2 de Google ont atteint 14,3 millions de tonnes (émissions de Paris intra-muros par an) marquant une augmentation de 48 % par rapport à 2019. Cette hausse est principalement due à l’augmentation de la consommation d’électricité des centres de données et aux émissions de la chaîne d’approvisionnement. En parallèle, certains, comme Microsoft, cherchent activement à ce que leurs technologies d’IA servent à la prospection minière, notamment pour faire de la fracturation hydraulique.
En 2024, la plupart des GAFAMs ont abandonné leurs engagements de lutte contre le changement climatique, pour se consacrer au développement de l’IA générative. Résultat : 30% d’augmentation d’émissions de CO2 pour Microsoft, essentiellement lié à la course à l’IA. Même tableau chez Google. Pour pouvoir utiliser toujours plus d’énergie, Amazon rachète des centrales nucléaires, et Google veut s’équiper de mini-réacteurs nucléaires.
Ils s’accaparent internet
La moitié du trafic web français passe par les GAFAMs : ils influencent la manière dont on interagit en ligne, à quelles sources d’information on accède, à quels services on a accès, etc.
Ils contrôlent aussi les infrastructures d’internet. Par exemple, Alphabet, la maison mère de Google, s’étend de plus en plus. En plus de fournir un service d’hébergement et d’administration des données, ils ont acheté/construit leurs propres datacenters, construit leurs centrales électriques (et les réseaux qui vont avec), puis leurs propres câbles sous-marin.
Ils développent des pratiques et des politiques d’extrême-droite
La plupart des géants du mail américain ont apporté leur allégeance à Donald Trump (avant ou après son élection), et ont pris position directement ou indirectement pour promouvoir des leaders d’extrême-droite. Les contenus d’extrême-droite et la désinformation (notamment climatique) prolifèrent sur les plateformes du Groupe Alphabet (Google), Meta et sur X (ex-Twitter). En parallèle, la modération de ces contenus recule, et l’extrême-droitisation de ces géants séduit jusqu’en France.
